mercredi 1 juillet 2009
Rencontre avec Emmanuelle Houdart
Emmanuelle Houdart aime mettre de la gravité dans ses albums et questionner. On lui pose inévitablement la question des monstres…
Le monstre c’est le subversif, il peut tout se permettre, tout faire…
La création de monstres permet de tout inventer, E. Houdart tient à déjouer les normes, à être décalée. Le monstre c’est aussi la menace, tout ce qui peut nous fragiliser : ce n’est pas seulement un personnage de ce qui nous fait peur, c’est aussi un symbole de plusieurs choses : la subversion, la menace. Dans chacune de ses images il y a la menace mais la protection est toujours présente aussi car en aucun cas elle ne veut faire du morbide, mais la protection est toujours un petit élément, un petit personnage.
Elle utilise des images de livres dans ses livres pour défendre le livre et inciter à lire. Elle met aussi souvent des messages personnels, des remerciements. Elle aime que ses images soient accompagnées de mises en page simples. Le dessin est un monde qu’elle connaît mais l’écriture est plus difficile : elle se sent alors un peu comme une usurpatrice.
Ses influences : Bosch , Topor, Peter Sis…
Mais tout cela est de l’ordre de l’inconscient, la question des influences ne paraît pas intéressante à E. Houdart.
Elle aime dessiner des choses inquiétantes parce que cela la rassure. Mais les enfants ne sont pas inquiets devant ses images, elle a envie de dire aux enfants la réalité , que le petit chaperon meure et que blanche neige c’est bien mais que le prince charmant n’existe pas…
Elle aime faire rythmer les couleurs dans l’image pour que ça pique à un endroit : elle n’aime pas si c’est trop doux ou tendre…elle vit avec cette idée que la vie est constament sous la menace de la mort mais qu’elle est magnifique…
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