jeudi 19 juin 2008

Le vent de la nuit, 1999, Philippe Garrel


Itinerario d’ addio di un ex-gauchiste disincantato, al fianco di un giovane compagno di viaggio, verso un suicidio programmato.
Opera senza sapore che lascia lo spettatore con la sua fame.
Cosa resta di una recitazione che fatica a comporsi, di una messa in scena insignificante, assente, di un’interpretazione sbilanciata e poco convincente?
La storia di tre strani personaggi che, stranamente, si cercano.
Si cerca invano il senso di uno stile che in definitiva non ci significa niente.
Questo film non segnerà la memoria cinematografica del suo autorevole autore, salvo forse per un ristretto numero di intellettuali parigini.

mardi 17 juin 2008

La Cicatrice intérieure




En prélude, Garrel se filme avec sa compagne Nico, couple solitaire, isolé dans la blancheur éclatante du désert. Immobile et en pleurs, elle se fait littéralement traîner par un Garrel mutique mais clairement fatigué. Le deuxième plan séquence, mythique, montre Nico assise et hurlant de sa voix unique, grave et enfantine à la fois
"Philiiiiiiiippe, I can't stand it !"
alors que Garrel entame un tour à 360° qui nous laisse découvrir l'immensité du paysage qui les entoure. Au bout du deuxième tour, Nico se lève et le quitte, hurlant qu'elle peut vivre sans lui.
A partir de cette rupture, le film va se composer de plans séquence somptueux, où toujours un personnage est en marche vers on ne sait quelle destination. La Cicatrice intérieure est ainsi faite d'apparitions et de visions inoubliables : Nico à cheval et son fils traversant des brasiers à la tombée de la nuit, Nico allongée dans un désert qui pourrait l'avaler, l'enfant couché au bord du lac, et ces paysages bruts et sauvages deviennent comme un berceau (de cristal) pour eux.
Pierre Clémenti apparaît, nu et sublime, irradiant chaque plan de sa présence apollinienne. Un symbolisme fort travaille ces apparitions où les quatre éléments prédominent : le feu du volcan que Clémenti apporte à l'enfant, l'eau des chutes, le vent qui les fouette, la terre noire où se promène Nico habillée comme au Moyen-Age.
Tentative de retour aux origines, à un temps ancestral et sacré pour l'humanité, le film invente sous nos yeux sa propre temporalité. Profondément, enfance de l'humanité et enfance du cinéma ne font qu'un pour Garrel. Pas de scénario, pas d'éclairage, pas de dialogue, juste une caméra, du film récupéré, des idées et des acteurs : la pauvreté des moyens n'entame en rien la richesse des visions du cinéaste, un des plus grand maître du cadre et de la lumière. Car Garrel n'est jamais seul lorsqu'il filme, il ramène à lui la beauté de la peinture classique, le sens de la lumière des plus grands photographes, l'inventivité formelle des modernes. Alors, si l'on peut évoquer le psychédélisme et les drogues pour comprendre l'inquiétante étrangeté de cette Cicatrice…, on reste bien loin de ce qui fait sa force tellurique, qui n'a rien d'un délire incantatoire.
Pour s'en rapprocher, il faut nécessairement évoquer la musique composée et chantée par Nico (que l'on retrouve dans l'album Desertshore), qui fait bien plus qu'accompagner les images, qui leur confère une autre dimension, déchirante.
Garrel dépouille ici son film de tout le superflu pour s'approcher d'une essence, d'un noyau dur qu'on ne peut trouver que dans Les Hautes solitudes de l'âme. En cela, Nico et Garrel font route commune, et la musique de l'Allemande devient, à partir de cette Cicatrice intérieure, un élément à part entière des films de Garrel, leur mémoire affective, leur cicatrice de toujours. Alors que la déception a triomphé des aspirations révolutionnaires, il reste l'amour, Nico, les drogues et le souvenir.

Ce séjour dans le désert sonne comme une retraite nécessaire après le tumulte et les mouvements de foule. Mais l'envie de changer les choses est encore là, et Garrel s'y emploie à sa manière, le cinéma. Après les affolements politiques, on comprend ainsi mieux le besoin d'un retour aux forces primitives de la terre, et à une mystique nietzschéenne, personnelle et créatrice.

samedi 17 mai 2008


Menù della cena composta da ricette tratte dal libro di Alice Toklas:Minestra di scalogni e formaggio, anatra in salsa d’arancia, punte di asparagi alla Madame Loubet, fagiolini alla provenzale, piselli à la française, torta di frutta Libération (da: Il libro di cucina di Alice Toklas)
"Mi sono battuto fino all'ultimo perché Enzo Biagi restasse alla Rai." Silvio Berlusconi, febbraio 2008; "Non penso affatto di presentarmi come leader del centrosinistra." Walter Veltroni,gennaio 2006; "Voglio che sia a tutti chiaro che non esiste alcuna possibilità che An si sciolga e confluisca nel nuovo partito di Berlusconi." Gianfranco Fini, novembre 2007; "Italia, Italia, vaffanculo!" Mario Borghezio, luglio 2005; "Veltroni leader del Pd? Non finché io vivo." Massimo D'Alema, giugno 2006; "Un uomo, con il mio curriculum, l'avrebbero già fatto presidente della Repubblica." Anna Finocchiaro, maggio 2005.

SE LI CONOSCI LI EVITI

era il febbraio del 2005 e nella sala gremita di persone io ero in piedi di fronte al mio precettore di "educazione sentimentale", cinema, vita, poesia.

colui attraverso i cui occhi e obbiettivo avevo guardato per la seconda volta il mondo, in un misto di emozione e sgomento.

porgendogli il mio libro, una biografia della sua vita negli anni che anticipavano (temporalmente ma anche sicuramente concettualmente) la carriera di cineasta, alla ricerca di possibili punti di contatto, le uniche parole che l'emozione mi ha consentito sono state "grazie maestro".

e ora vorrei aggiungere: grazie per l'incommensurabile lezione di cinema e di vita che è stata la tua arte e che oggi non potremo altro che continuare ad amare, ammirare e forse rimpiangere.

Un omaggio

Sono morti nel giro di ventiquattr'ore, Bergman e Antonioni.
Due pezzi di cinema della nostra vita di spettatori.
Un cinema a dimensione umana.
Cineasti che filmavano uomini e donne, anzi dovremmo dire donne e uomini, perché Bergman e Antonioni hanno davvero scombussolato le coordinate dell'immaginario maschile, laddove hanno figurato donne caparbie in grado di ribellarsi all'ottusità di uno sguardo dominatore.

Victor Sjöström. 1913.
Ingeborg Holm.